Renault a toujours été tourné vers l’international, notamment sur le continent Nord Américain où la firme s’implante à la fin des années 40. Devant le succès de Volkswagen, Renault décide de conquérir ce grand marché avec des voitures exclusivement taillées pour le continent européen. Hélas, cette aventure se soldera par un échec.

Renault souffre d’un déficit d’image sur ce nouveau marché, contrairement à Volkswagen, célèbre grâce à sa Coccinelle. Les Etats-Unis deviennent cependant en 1957 son premier marché d’exportation, Renault y écoulant cette année-là 33 000 exemplaires. Mais les ventes s’effondrent en 1960, Renault ne disposant pas d’un réseau de concessionnaires suffisamment développé. De plus, la période est mauvaise aux Etats-Unis avec la crise de Suez et la récession.

En 1973, les Etats-Unis, premier marché mondial, subissent (comme le monde entier) le contrecoup du choc pétrolier. La tendance est alors aux véhicules plus petits et consommant moins. L’offre européenne semblant être bien adaptée à cette évolution, Renault décide de tenter sa chance et acquiert la firme américaine « American Motors Company » (AMC). Mais, à la suite du deuxième choc pétrolier de la fin des années 70, les voitures proposées par Renault deviennent inadaptées. Renault cède AMC au constructeur américain Chrysler en 1987 et se retire du marché américain.

 

 

Aujourd'hui, sur le moyen terme, Renault n’exclut pas de se réimplanter sur le continent américain grâce à son partenaire Nissan. En effet, Renault a conclu en 1999 un partenariat avec Nissan en prenant le contrôle de 36,8 % du capital de l’entreprise japonaise (soit l'équivalent d'une minorité de blocage, qui fait de lui un actionnaire essentiel). De plus, en 2000, Renault a racheté le constructeur automobile Sud-coréen Samsung Motors, créant la marque Renault Samsung Motors. Une des branches de la marque au losange se rapproche également du groupe AB Volvo. Cela se traduit par la création du groupe Volvo Global Trucks, dont le groupe Renault détient 20 % du capital. Renault espère également s’implanter en Chine grâce au partenariat de sa filiale Nissan avec le numéro 1 chinois Dong Feng. Pour l’instant, Renault s’associe avec la marque Mahindra pour s’établir en Inde et produire la nouvelle Logan sous la marque Dacia.